Voyage en Crète


Pour comprendre Paleochora il faut juste se calmer, écouter, étudier son histoire et son environnement ; Paleochora est un cas à part, même pour la Crète, qui est déjà une ile carrément hors système. En fait pendant longtemps ce village était si éloigné de tout qu’il était avec l’ile de Gavdos sa sœur une sorte de Rapa Nui méditerranéenne (j’aime bien exagérer un tout petit peu). Cette comparaison est excessive bien sûr, mais réellement Paleochora s’est retrouvée pendant très longtemps sans liaison directe avec le reste de l’ile, à tel point que pendant des siècles les échanges se faisaient essentiellement par bateau, car les hautes montagnes blanches (Lefka Ori) plongeant directement dans la mer interdisent toute route côtière.

La nature nous donne des éléments pour vivre ; continuer de la saboter serait nous mettre en péril.

Il est parfois plus facile de donner un prix que de donner raison.

La nature ne semble guère capable de donner que des maladies assez courtes. Mais la médecine s’est annexée l’art de les prolonger.

Cet isolement persiste encore maintenant, et la seule communication possible vers le littoral Sud-Ouest de la Crète se fait par des petits ferries qui emportent quelques voitures, ce qui ajoute d’ailleurs à son charme « au bout de la route ». D’ailleurs en hiver, il arrive que la nouvelle route vers Hania soit coupée plusieurs jours par des éboulements, et Paleochora retrouve alors son statut :

« bout du monde ».